Il est 12.10 vendredi dernier lorsque Nola entrevoit la lumière du jour. Placé de manière stratégique au niveau des épaules d'Alice , j'entrevois la tête de mon fils.
Ca faisait maintenant 45 minutes qu'Alice poussait; elle n'avait cessé de me surprendre par son courage et sa force physique. Disciplinée, elle exécutait à la lettre les gestes qui lui étaient décris par les sages femmes et autres médecins qui s'agitaient devant elle.
Impuissant au côté de ma femme guerrière je regardais le médecin expliquer à son interne comment utiliser des forceps. J'aurais clairement préféré qu'il lui explique ça devant une série de diapositives mais je pouvais pas trop me plaindre vu que le monsieur s'apprêtait gentiment à sauver la vie de mon fils.
Lorsque la tête est sortie, le cordon ombilical entourait la gorge de ce petit être sans force. Les medecins se précipitèrent pour le couper et les sage-femmes déposèrent rapidement le petit sur la poitrine d'Alice pour très vite l'emmener loin de nous. Pendant qu'Alice récupérait de cette épreuve, je me tenais toujours là à me demander dans quel état était notre fils. Les phrases qu'utilisaient les médecins pour nous rassurer semblaient avoir été apprises par coeur. 15minutes plus tard une sage femme entra pour m'autoriser à voir notre fils. Dans une autre salle, dans un incubateur, je recontrais mon fils pour la première fois. Nola arrachait alors une respiration gémissante et avec elle mes premières inquiétudes de père.
Non loin de là, sa maman attendait de rencontrer le petit homme qui partageait sa vie depuis 9 mois jour pour jour.
Non loin de là, sa maman attendait de rencontrer le petit homme qui partageait sa vie depuis 9 mois jour pour jour.
