Friday 16 May 2008

Méfie-toi de tes rêves car ils risquent bien de se réaliser.

Méfie-toi de tes rêves car ils risquent bien de se réaliser, une phrase que j’avais dû lire au dos d’un paquet de céréales ou entendre dans une série américaine lancée par un personnage surexploité. Méfie toi de tes rêves, ces mots m’étaient soudain revenu à l’esprit quelques jours avant de recevoir la lettre d’affectation de notre O.N.G (la Délégation Catholique pour la Coopération), car il risque bien de se réaliser ces mots que j’avais toujours eu du mal à comprendre, avaient cette fois ci un sens très concret et trouvaient très logiquement leur place dans notre projet.

Et si on se trompait, et si notre envie d’exotisme n’était pas liée à une vision truquée de l’Afrique, une vision liée à un regard jusqu’ici de touristes. Vous savez, les gens sur place ne vous attendent pas – ils n’ont pas besoin de vous – vos postes peuvent être le plus souvent occupés par des locaux – quitte à aider des personnes autant aider la population que vous comprenez le mieux : la votre. Alors oui, avec les jours qui passent, on se surprend de plus en plus à se méfier de nos rêves africains. C’est amusant mais pendant les weekends de formation, ils passent la moitié du temps à essayer de nous démontrer à quel point la vie sur place peut être dur et l’autre moitié du temps ces mêmes formateurs nous parle avec les yeux qui brillent 10 ans après d’un séjour qui a changé leur vie. Ils ont tellement utilisé le verbe changer qu’ils en ont relativisé le sens : C’est pas vraiment qu’on change car on reste toujours les mêmes, mais au fond, à l’intérieur de toi quelque chose a changé. Une ex-coopérante qui a enseigné 2 ans en Egypte allait dans ce sens c’est vrai que je suis resté la même malgré ces rencontres mais cette expérience m’a permis d’avoir une opinion plus tranchée sur plusieurs faits de société.

Alors on attend, on attend le courrier qui nous indiquera où on va passer les 12 prochains mois de notre vie. Hier, on a reçu un coup de fil de la D.C.C qui souhaitait savoir si Alice se sentait capable de gérer l’administration d’un lycée technologique. Un appel qui a duré 5 minutes et autant d’heure à imaginer, penser, concevoir notre vie sur un continent dont on ignorait encore le nom. Vous partez ? où ça ? On sait pas, on attend

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