JOUR J

3 quarts d’heure d’avance, tous les papiers à priori en règle et la boule au ventre. Au premier barrage, nous apprenons que les portables ne sont pas admis. Je me vois déjà les jeter derrière un buisson. On apprendra plus tard que les cafés et restaurants du coin ont l’habitude de garder les bagages ; ordinateurs portables ou autres objets «interdits » par l’ambassade. Après 2 fouilles et un passage au détecteur de métaux, nous sommes enfin sur le sol américain, en guise d’hôtesse d’accueil : une machine nous délivre un numéro : 386 ; il est 8h28, pile à l’heure.

La salle d’attente dessine un carré parfait, 19 fenêtres en font le contour, 19 guichets différents et 20 minutes d’attente pendant lesquelles on observe le personnel derrière les vitres ; des jeunes gens dynamiques et souriants très différents des bureaucrates bornés qui nous avaient été annoncés.

2 entretiens différents à 30 minutes d’intervalle, le premier a pour but de récupérer et classer tous les documents nécessaires. Il nous est aussi demandé quelque chose qu’on était sûr d’avoir sur nous : nos empreintes.

Le second entretient se passe avec un combiner de téléphone. Vous savez comme ceux qu’on trouve dans les parloirs des prisons. Un ptit côté prison break pour un entretient an anglais qui s’est limité à une seule question : « What are you going to do in America ? ». Pendant un instant j’ai pensé : « one again et bistou flaye » mais j’ai quand quand même répondu sobrement « I’m going to teach English ». Une phrase grammaticalement impeccable mais fondamentalement fausse puisque j’enseignerai le français.

Bref, de toute façon Michael Scoffield ne m’avait pas écouté et après 1 froncement de sourcil et 2 tapotages de clavier, il utilisa un français impeccable pour nous dire « vos visas sont accordés »

Maintenant c’est sûr, nous partons.
Soirée de départ, ce samedi à 21.00. Elle est pas belle la vie