Tuesday 17 March 2009

2 mondes différents


Au premier abord, tous les étrangers que nous rencontrons (Mexicains, Colombiens, Brésiliens…) nous ressemblent beaucoup. Sans famille proche, l’impression de vivre dans des cartons, les rendez-vous téléphoniques le weekend.

On se rend compte de plus en plus que nos réalités sont malgré tout bien différentes.

Lorsque Julia Lopez m’a dit d’où elle venait (Colombie, Bogota), j’ai fait pas mal d’effort pour pas sortir un truc du style : « Et alors… le trafic de drogue… toujours aussi présent ».

Ça m’a fait penser à cette scène de l’Auberge espagnole quand l’anglais rencontre l’allemand et qu’il lui fait une imitation d’Hitler. Pas facile de lâcher le cliché que l’on a d’un pays.

Lorsqu’Araceli Guerrero parle de son pays, le Mexique, c’est toujours avec les yeux qui brillent. Contrairement à nous sa famille et ses amis ne peuvent pas lui rendre visite car ils leur faudraient un visa difficile à obtenir. Autre chose fondamentalement différente, tous les sud- américains que nous rencontrons renvoient de l’argent au pays (non papa, tu n'auras pas un centime).

Pour me donner une idée, Araceli m’explique que si elle rentrait dans son pays étant donné le manque de travail dans les écoles, son salaire serait de 100$ par mois.

Alberto et Ana viennent du Venezuela. Alberto travaille dans le pétrole et lorsqu’il a trouvé un boulot aux USA, sa femme a quitté son boulot de médecin pour le suivre. Femme désormais au foyer, une question s’imposait : « Ton pays ne te manque pas, ton travail, ta famille… »

Ana « On se voit mal rentrer avec Hugo Chavez au pouvoir »

Quitte à en surprendre plus d’un, nos connaissances en politique vénézuéliennes sont plutôt limitées et on a donc écouté.

« C’est un dictateur. Il menace la haute société d’où on vient. Pour les familles qui ont 2 voitures par exemple, l’état va saisir la 2ème voiture. Il se dit socialiste mais c’est plus du communisme ».

Andrea et Joël, brésiliens, ont eux aussi une belle maison qui les attend au pays. Pour Mardi gras, Joël avait le blues de ne pas être dans son pays pour le Carnaval.


Concluons:

Mikaël "Avant de partir, tu comptes te faire un road trip pour visiter le reste des Etats-Unis? "

Aracéli: "Si je dois faire un road trip, je le ferai dans mon pays, il y a tant à voir..."

3 comments:

Les Deux NIds said...

effectivement on a pas tous la même vie !
ça doit mettre un point de plus dans las case "'arguments positifs" pour rentrer ;o)
vous n'avez rien à craindre en rentant vous !! au contraire !
en tous les cas c'est génial d'avoir rencontrer autant de gens d'origines différentes... et puis en ce qui me concerne ça relativise ma perte d'emploi ;o)
et à ce propos : top ta p'tite poésie ! merci !!

Maman Josy said...

L'arnaque !! Même pas une petite pension ? Ah ces français...aucun sens de la famille !!

Allez sans rancune !!

François Tour said...

Qui te parle de centime ??

Et depuis quand l'Auvergne ne fait-elle plus partie de l'Amérique du Sud ??

Malgré tout...Bisous à tous les deux.